Face aux 11 mois de fermeture quasi-continus des lieux culturels, la Région Nouvelle-Aquitaine a souhaité proposer au Gouvernement une expérimentation de protocole de réouverture, qui a conduit au partenariat Région – ITEMM (Institut technologique européen des métiers de la musique) et de la mobilisation de son outil OPÉRA (Outil Probabiliste pour l’Évaluation du Risque par Aérosols).
Cette expérimentation et ce partenariat ont été présentés le 4 février dernier, aux côtés des réseaux culturels de Nouvelle-Aquitaine, de la FÉLIN et de l’OARA.
L’ITEMM développe depuis mai 2020 ce projet dont le modèle utilisé évalue le risque de contamination au virus SARS-CoV-2, et ainsi au risque de contracter la CoViD-19 par les aérosols. Le recueil de nombreuses salles, permet ainsi de comparer différents niveaux de risque et d’identifier des situations à risque, plausibles, qui ne seraient pas évidentes ou mises en avant par d’autres approches comme les concert tests. L’objectif est d’orienter, en produisant des données objectives sur les risques comparatifs de contamination, vers des stratégies robustes prenant en compte les résultats de recherche autour du coronavirus au fur et à mesure de leurs publications.
Cette expérimentation a débuté le 8 mars avec une collecte massive des données techniques des lieux des adhérents des structures culturelles de Nouvelle Aquitaine, avec le questionnaire « Données techniques pour l’évaluation du risque par aérosols » : ICI
L’APMAC a ainsi relayé cette expérimentation dans ses réseaux, et plus particulièrement le réseau REDITEC, fédérant plus de 350 responsables techniques du spectacle vivant en France et couvrant l’ensemble des esthétiques (opéra, danse, cirque, théâtre, musique…) ainsi que la plupart des responsables techniques de Nouvelle-Aquitaine. Ces professionnels se mobilisent depuis un an pour participer à la réouverture des lieux de culture et mutualiser leur expérience (https://reditec.org/wp-content/uploads/2020/12/GUIDE-V3.pdf).
Pour apporter notre part à cette étude, l’APMAC met également à disposition le recensement des lieux scéniques où, à ce jour plus de 730 salles sont référencées (https://www.apmac.asso.fr/etablissement/). Cet outil croisé avec la base de données des lieux de diffusion de l’Agence culturelle de Nouvelle Aquitaine permet d’identifier précisément les caractéristiques techniques d’autant de lieux et leurs activités. La singularité de cet inventaire est d’intégrer à la fois les salles « labellisées » et les salles dites polyvalentes qui contribuent également à la diffusion du spectacle vivant mais qui n’ont pas toujours d’équipe constituée pouvant répondre au questionnaire.
Il est temps d’offrir des perspectives concrètes à la réouverture des lieux de culture et de sortir de la dualité économique et sanitaire.
Restons mobilisés !