Rencontre aujourd’hui avec le LABA, pôle de compétences spécialisé dans l’accompagnement à l’obtention de financements européens dans le secteur des industries créatives et culturelles, du sport et du tourisme : arts vivants, arts visuels, ESS, éducation, musique…
Structure unique basée à Bègles, le LABA aide les associations, collectivités et entreprises à identifier, lever et gérer les fonds européens. Un accompagnement peut également être apporté pour développer des stratégies d’internationalisation, des coopérations internationales ou encore des logiques d’aménagement du territoire.
L’intervention des 8 membres de l’équipe peut se dérouler à chaque étape d’un projet : formation, diagnostic, analyse des appels à projets, identification des partenaires potentiels, budgétisation, communication… A noter que l’APMAC a bénéficié de cet accompagnement dans sa recherche fructueuse de financements européens pour l’aménagement du Plateau avec les fonds Leader.
Tour d’horizon des possibilités offertes par le LABA avec Maud Gari, responsable du développement et du marketing.
Bonjour Maud, présentez-nous le Laba et ses différentes activités
Le LABA est spécialisé dans les financements européens dédiés aux projets culturels, touristiques ou sportifs.
L’Europe peut en effet financer plusieurs types de projets dans le secteur des industries culturelles et créatives : les projets de coopération, où plusieurs organisations dans plusieurs pays décident de travailler ensemble pour proposer, par exemple, des programmes, des outils, des innovations sociales ; et les projets de développement local, où une ou plusieurs organisations sur un territoire précis collaborent pour proposer des dispositifs innovants à destination des personnes habitant ce territoire.
Aujourd’hui, notre mission est de décrypter le fonctionnement de ces subventions, de leur intérêt et de leur impact à destination des opérateurs culturels. Nous préparons les projets avec les organisations culturelles, nous identifions les bons financements et nous répondons à des candidatures. Nous sommes également partenaires dans plusieurs projets, dédiés par exemple à la migration, l’égalité ou encore la gastronomie…. La totalité de nos projets passés et à venir sont visibles sur la page dédiée de notre site internet : https://lelaba.eu/projets/
Nous travaillons beaucoup en Nouvelle Aquitaine, en Rhône-Alpes où nous avons une antenne, mais nous intervenons partout en France et à l’étranger : nous avons travaillé avec près de 300 organisations dans 20 pays depuis la création du LABA en 2013.
Notre équipe est composée de 8 salariés : expert·es en projets européens, formateur·rices, évaluateur·rices, communicant·es, et chacun a déjà eu plusieurs expériences de pilotage de projet européen dans le domaine créatif.
D’où est venue l’idée de créer cette structure ?
En 2013, Sophie Guénebaut est l’administratrice du Rocher de Palmer et pilote depuis les années 2000 plusieurs projets avec des financements européens. Elle réalise qu’il y a un besoin de se former et d’échanger des compétences sur les fonds européens dans le secteur créatif et décide de créer une cellule d’échange de savoir-faire : le LABA. Elle devient pôle de compétences grâce à l’appui et au soutien de plusieurs réseaux : l’OARA, ECLA (maintenant ALCA), l’IDDAC, le Département Lot-et-Garonne, l’Agence Culturelle Départementale Dordogne Périgord, le Centre de développement Chorégraphique d’Aquitaine, ORA-PAJDA, le Bureau Aquitaine Europe, le Rocher de Palmer, le RAMA (maintenant RIM), le Master IPCI de l’Université Bordeaux Montaigne et la Fabrique POLA.
Quelle avancée (ou projet) a été la plus marquante ?
La coopération internationale nous amène à découvrir des personnes de pays et de cultures différentes mais aussi, qui apportent des compétences complémentaires aux nôtres. Voici deux expériences marquantes :
- Nos projets européens de coopération sur la thématique de la médiation nous ont amené à travailler dans plusieurs pays de l’Est avec des partenaires spécialisés dans l’inclusion sociale, économique, culturelle et éducative des ROMS : les projets Living Room, European Trumpet, ECRI (European cooperation for Roma inclusion) ont été des expériences extraordinaires qui nous ont permis de tisser des liens forts en Roumanie, Bulgarie, Croatie, Serbie dans de nombreux domaines : cuisine, artisanat, musique, danse, égalité des chances, tourisme culturel.
- LaChine : le projet de soutien à l’export de la filière musicale de Nouvelle Aquitaine (2018, 2019) nous a permis de découvrir certains acteurs du Jazz et musiques du monde en Chine. Cette découverte, marquante, nous engage aujourd’hui à poursuivre le développement de ces coopérations.
Quels sont vos projets en cours ?
Nous sommes impliqués en ce moment dans 28 projets européens, en tant que partenaires ! Notre rôle est varié puisque nous intervenons aussi bien sur la gestion financière, la construction d’outils, sur la communication, l’évaluation ou le management de projets. Et nous accompagnons des structures de manière ponctuelle sur leurs projets, par exemple l’APMAC que nous avons aidé à obtenir un financement LEADER pour l’aménagement de la grande halle des abattoirs de Saintes et pour renforcer le soutien aux professionnels du spectacle vivant.
Les projets européens sont un processus au long cours et peuvent durer plusieurs années.
Je peux citer comme exemple, le projet MEWEM EUROPA, qui accompagne les femmes entrepreneuses de la musique. Ce projet est financé par le programme Creative Europe et propose un dispositif innovant de mentorat non-mixte pour les femmes qui souhaitent lancer ou développer un projet entrepreneurial, et se décline dans 6 pays différents via 7 organisations qui travaillent main dans la main pour expérimenter et améliorer ce dispositif.
Je peux aussi citer le projet SUSTAINABLE FESTIVAL EU, financé par le programme Erasmus+ : son objectif est de fournir des outils et de former les personnes qui participent à l’organisation de festivals et souhaitent réduire leur empreinte écologique. Avec 7 partenaires de 6 pays, nous allons construire un parcours de compétences, gratuit et en ligne, qui permettra aux festivals d’aller de la réalisation de diagnostics à la formation certifiante des bénévoles.
Enfin, le projet DAY 1 in EUROPE est également emblématique des projets de coopération que l’Europe peut financer. L’objectif de ce projet est d’explorer et de valoriser la langue maternelle des enfants migrants allophones (qui ne parlent pas la langue du pays d’accueil) et de la proposer comme une ressource pédagogique et non comme un élément de différenciation. L’innovation de ce projet tient notamment dans le partenariat, composé d’écoles, d’artistes, de formateurs, de chercheurs et d’un anthropologue culinaire. C’est un projet soutenu par Erasmus+.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter pour 2021 et les années à venir ?
Que de plus en plus d’opérateurs culturels puissent saisir les opportunités offertes par l’Europe de consolider leur projet à l’échelle locale en se nourrissant des expériences et des expertises internationales !
Comment contacter le Laba ?
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